Le Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (NANHRI) a tenu sa14e conférence biennale à Accra, au Ghana, du 18au 20 octobre 2023. Cet événement a été organisé en collaboration avec la Commission des droits de l’homme et de la justice administrative (CHRAJ), sous le thème « Encourager la conduite responsable des entreprises et le respect des droits de l’homme en Afrique : Le rôle des institutions nationales africaines des droits de l’homme dans la prise en compte des droits de l’homme et des peuples dans le contexte des opérations commerciales, et l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine ».
La conférence a mis en lumière l’importance d’une approche des entreprises fondée sur les droits de l’homme, car les entreprises jouent un rôle important dans la promotion des droits de l’homme. Cette relation inaliénable signifie que les entreprises ont le pouvoir de promouvoir l’égalité sur le lieu de travail et dans la communauté. En effet, en offrant des possibilités d’emploi, elle peut contribuer à l’avancement des droits sociaux et économiques.
Mahamudu Bawumia, a réuni 100 participants, dont 46 INDH africaines, des organisations de la société civile, des organisations gouvernementales, intergouvernementales et non gouvernementales, des agences des Nations unies, des experts thématiques, des représentants du secteur privé (communautés d’affaires), des universitaires, des représentants sélectionnés de populations vulnérables et des partenaires de développement.
La conférence de trois jours a souligné l’importance des institutions nationales des droits de l’homme (INDH) et de leurs réseaux en tant qu’éléments clés de la défense des questions relatives aux entreprises et aux droits de l’homme sur le continent. Il s’agit notamment d « élaborer des mesures pratiques et réalisables (plan d’action) pour renforcer les entreprises et les droits de l’homme dans le contexte des principes directeurs des Nations unies et de l »accord sur la zone de libre-échange continentale africaine.
Parmi les autres questions clés figurait la nécessité d’aborder les droits technologiques de manière approfondie, car les progrès technologiques ont favorisé les violations des droits de l’homme. La numérisation a modifié la façon dont les gens communiquent, accèdent aux services publics et font des affaires, ce qui porte atteinte aux droits de l’homme. Il est également nécessaire de faire preuve de diligence en matière de droits de l’homme, afin de s’assurer que les entreprises et les organisations sont tenues pour responsables, quelle que soit la zone géographique dans laquelle elles opèrent. Le changement climatique continue également d’avoir un impact direct et indirect sur les entreprises et les droits de l’homme. Il est donc nécessaire d’atténuer le changement climatique et de veiller à ce que tous les détenteurs de droits disposent de la capacité nécessaire pour s’adapter à la crise climatique. En d’autres termes, la justice climatique exige une cohérence avec les accords, obligations, normes et principes relatifs aux droits de l’homme.
La réunion a été ajournée par le procureur général du Ghana, M. Godfred Yeboah Dame, du ministère de la justice et du département du procureur général. La déclaration d’Accra et le plan d’action de la NANHRI sur le rôle des institutions nationales africaines des droits de l’homme dans le recentrage des droits de l’homme et des peuples dans les entreprises et les droits de l’homme ont également été rédigés et adoptés par les membres au cours de la conférence et seront bientôt communiqués au public une fois qu’ils auront été finalisés.