Le 6e Forum des institutions nationales des droits de l’homme (INDH), qui s’est tenu les 18 et 19 octobre 2023 à Arusha, en Tanzanie, était une plateforme importante organisée par le Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (NANHRI) en collaboration avec l’INDH hôte, la Commission tanzanienne des droits de l’homme et de la bonne gouvernance (CHRAGG).
Le thème du sixième forum des INDH était « Le 30e anniversaire des Principes de Paris et le 20e anniversaire du Protocole de Maputo : Amplifier le rôle des INDH dans la protection des droits des femmes et des autres groupes vulnérables en Afrique ». Ce forum s’est donc concentré sur la promotion des droits des femmes et des autres groupes vulnérables en Afrique, coïncidant avec le 30e anniversaire des principes de Paris et le 20e anniversaire du protocole de Maputo.
Le forum a débuté par des discussions approfondies lors d’une séance d’ouverture au cours de laquelle d’éminentes personnalités, dont Hon. Rtd. Le juge Mathew P. M. Mwaimu, président de la Commission des droits de l’homme et de la gouvernance administrative de Tanzanie, et Hon. Rémy Ngoy Lumbu, président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, a souligné le rôle essentiel des INDH dans la promotion de la ratification, de l’intégration et de la mise en œuvre du protocole de Maputo. Les discussions, animées par des experts tels que le Dr Japhet Biegon d’Amnesty International, se sont penchées sur les défis et les opportunités liés à la réalisation des droits inscrits dans le protocole de Maputo, en abordant des questions telles que la santé génésique, la protection sociale et les divers obstacles aux droits de l’homme auxquels sont confrontés les femmes et d’autres groupes vulnérables.
Des experts et des représentants d’INDH et d’organisations de la société civile se sont également penchés sur les multiples facettes de la promotion des droits des femmes et des groupes vulnérables en Afrique. Les sous-thèmes relatifs à la santé et aux droits génésiques, ainsi qu’à la protection sociale et aux droits en matière de sécurité sociale, ont été au cœur des discussions. Bernard Mogesa, de la Commission nationale des droits de l’homme du Kenya (KNCHR), Assanata Soumahoro, du Conseil national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire, et Wadah Saadia, du Conseil national des droits de l’homme du Maroc, ont fourni des informations précieuses sur les succès et les difficultés rencontrés dans ces domaines essentiels. Les discussions ont été enrichies par des représentants d’organisations de la société civile telles que le Centre pour les droits reproductifs. Ces sessions ont mis en évidence le besoin urgent d’efforts concertés et de collaborations stratégiques pour surmonter les défis liés à l’accès aux soins de santé, à la sécurité sociale et aux droits reproductifs auxquels sont confrontées les femmes et d’autres groupes vulnérables sur le continent africain.
Le forum a culminé dans une atmosphère de collaboration et d’engagement, favorisant une compréhension approfondie des questions complexes entourant la réalisation des droits des femmes et d’autres groupes vulnérables, dans l’intention d’influencer les changements politiques et les actions sociales. L’événement, auquel ont participé des représentants de diverses parties prenantes, s’est conclu par un engagement retentissant en faveur de la promotion des droits de l’homme, reconnaissant le rôle des INDH dans la promotion de la ratification et de la mise en œuvre du protocole de Maputo. Dans l’ensemble, le sixième forum des INDH a permis de renforcer la collaboration, de renouveler l’engagement en faveur des principes de Paris et d’élaborer des stratégies concrètes pour promouvoir les droits de l’homme, en particulier les droits des femmes et des autres groupes vulnérables. Il s’agit d’une étape cruciale pour faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes et la protection des droits de l’homme en Afrique. Les résolutions adoptées lors du forum, ainsi que le lancement de l’étude NANHRI-DIHR, contribueront sans aucun doute à des progrès significatifs dans la réalisation de ces objectifs.