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STATUT DES PERSONNES TRANSGENRES ET INTERSEXUÉES DANS CERTAINS ÉTATS AFRICAINS

Le continent africain continue d’être célébré pour sa riche diversité de langues, de couleurs, de cultures et de paysages. Au sein de cette mosaïque vibrante qui constitue les peuples africains, il est également évident que certaines voix, expériences et histoires ne sont pas pleinement explorées, ce qui entraîne leur invisibilisation au sein de la société et des cadres.

Ce rapport intitulé « Le statut des personnes transgenres et intersexuées dans une sélection d’États africains » nous plonge dans les tissus juridiques et sociaux de neuf pays africains. Le rapport met en lumière les défis et les victoires des personnes et des mouvements transgenres et intersexués en Afrique, en éclairant le visage humain des protections juridiques et de l’acceptation dans les cadres africains et internationaux des droits de l’homme. Le rapport vise à favoriser une compréhension globale de l’identité de genre et des caractéristiques sexuelles, à remettre en question les pratiques discriminatoires et à stimuler le plaidoyer stratégique en faveur de politiques et de cadres juridiques, institutionnels, sociétaux et de plaidoyer inclusifs qui respectent la dignité et les droits de toutes les personnes.

La recherche est fortement ancrée et amplifie les principes et les obligations énoncés dans la résolution 275 sur la « Protection contre la violence et les autres violations des droits de l’homme sur la base de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre réelles ou imputées » lors de la 55e session ordinaire et dans la résolution 552 - Résolution sur la promotion et la protection des droits des personnes intersexuées lors de la 74e session ordinaire. La recherche a réaffirmé l’article 28 de la Charte africaine qui stipule que « tout individu a le devoir de respecter et de considérer ses semblables sans discrimination, et d’entretenir des relations visant à promouvoir, sauvegarder et renforcer le respect mutuel et la tolérance ».

Le Réseau des institutions africaines des droits de l’homme (NANHRI) amplifie son rôle et sa voix dans la reconnaissance de la discrimination, de la stigmatisation et de la violence perpétrées contre les personnes, y compris les non-citoyens tels que les réfugiés, sur la base de leur orientation sexuelle réelle ou perçue, de leur identité de genre, de leur expression et de leurs caractéristiques sexuelles (SOGIESc) au sein du continent. L’engagement de la NANHRI à l’égard de cette question émergente et cruciale des droits de l’homme découle également d’obligations et de principes internationaux et régionaux qui sont ancrés dans les mandats des institutions nationales des droits de l’homme, à savoir la protection des droits de tous sans discrimination.

La NANHRI espère que ce rapport novateur et détaillé catalysera des changements significatifs, inspirant les personnes transgenres et intersexuées, les INDH, les OSC, les décideurs politiques et les défenseurs des droits de l’homme à prendre des mesures décisives pour promouvoir les droits et le bien-être des personnes transgenres et intersexuées. Ensemble, nous pouvons œuvrer à un avenir où chaque personne, quelle que soit son identité de genre ou ses caractéristiques sexuelles, sera traitée avec respect et dignité.