Addis-Abeba, 18 mai 2023 : La Commission de l’Union africaine (CUA), en collaboration avec le Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (NANHRI), a organisé le Dialogue politique CUA-NANHRI sur l’état des institutions nationales des droits de l’homme en Afrique, du 15 au 17 mai 2023 au siège de l’UA à Addis-Abeba, en Éthiopie. Il s’agit du6e forum politique depuis sa création en 2017, une initiative conjointe du Département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité (PAPS) de la Commission de l’Union africaine (CUA), du Comité des représentants permanents de l’Union africaine (UA) et du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (NANHRI).
Ce forum est une plateforme annuelle visant à favoriser le dialogue entre les acteurs clés en vue d’une collaboration stratégique et d’une réflexion qui éclairent les décisions politiques et débouchent sur des mesures concrètes concernant la mise en œuvre des engagements en matière de droits de l’homme en Afrique.
Le thème de cette année, « Promouvoir une approche fondée sur les droits de l’homme dans la mise en œuvre de l’AfCFTA », était conforme au thème de l’UA pour l’année 2023 « Accélération de la mise en œuvre de l’AfCFTA ». L’AfCFTA est l’un des projets phares de l’Agenda 2063 de l’UA et un symbole de la Renaissance africaine, axée sur le renouveau économique de l’Afrique.
Le forum a été officiellement lancé par les remarques d’ouverture du Dr. Daniel Bekele (Commissaire en chef, Commission éthiopienne des droits de l’homme), Hon. Remy Ngoy Lumbu (Président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples), Hon. Justice Blaise Tchikaya, Vice-président, (Cour africaine des droits de l’homme et des peuples), S.E. Amb. Bankole Adeoye (commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Commission de l’Union africaine), Joseph Whittal (vice-président du réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme), S.E. l’ambassadeur Willy Nyamitwe (vice-président du comité des représentants permanents de l’UA) et le discours d’ouverture de S.E. Gedion Timothewos Hessebon (procureur général de la République fédérale démocratique d’Éthiopie). Le forum a réuni 30 institutions nationales des droits de l’homme (INDH) de tout le continent, ainsi que d’autres participants, notamment des membres de la Commission de l’Union africaine et de la Commission des droits de l’homme, des départements de la Commission de l’Union africaine, des organes de l’Union africaine, du secrétariat de l’AfCFTA, des défenseurs des droits de l’homme, des réseaux d’organisations de la société civile africaine, des organes compétents des Nations unies et du monde universitaire.
Parmi les délibérations, il y a eu des interventions clés faites par différentes INDH et d’autres parties prenantes, contribuant aux processus de mise en œuvre du cadre de l’AfCFTA, ainsi que des présentations des impacts commerciaux, sociaux et environnementaux de l’AfCFTA. Une session clé a également été organisée sur le rôle des partenaires dans le soutien d’une approche basée sur les droits de l’homme pour la mise en œuvre de l’AfCFTA.
Dans le cadre du forum, le Réseau des droits de l’homme nationaux africains a lancé deux rapports, l’étude de base du NANHRI et la cartographie des parties prenantes sur le rapport de l’AfCFTA. NANHRI Baseline study and stakeholder mapping on the AfCFTA report (étude de base et cartographie des parties prenantes sur le rapport AfCFTA) ; et le NANHRI Guiding Framework on Mainstreaming Human Rights in the AfCFTA (Cadre directeur de la NANHRI sur l’intégration des droits de l’homme dans l’AfCFTA) dont les conclusions ont également été présentées. Alors que l’étude de base souligne l’importance pour les institutions nationales des droits de l’homme de contribuer aux politiques commerciales alignées sur le cadre, en fournissant une approche fondée sur les droits de l’homme, le cadre directeur fournit des lignes directrices aux INDH pour soutenir efficacement ce processus, car un suivi efficace nécessite le développement d’outils personnalisés.
Une déclaration a également été adoptée par tous les participants à ce forum et sera bientôt diffusée au public afin d’aider au processus de mise en œuvre par les INDH.