Déclaration du réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme dans la République du Zimbabwe
Nairobi, Kenya
18 août 2020
Le réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (NANHRI)1 est profondément préoccupé par les événements et les rapports sur les violations présumées des droits de l’homme dans la République du Zimbabwe.
Selon certaines informations, le gouvernement de la République du Zimbabwe (le gouvernement) aurait pris des mesures de répression à l’encontre des opposants qui prévoyaient de manifester le 31 juillet 2020 pour exprimer leurs objections à la corruption présumée et à la faiblesse des politiques adoptées pour lutter contre la crise économique, qui a été exacerbée par la pandémie de Covid-19, ainsi que pour exiger que le gouvernement rende des comptes.
Le réseau des INDH africaines est également très préoccupé par les informations faisant état d’actes de torture et d’enlèvements, ainsi que d’arrestations et de détentions de dirigeants de l’opposition, d’activistes et de journalistes qui seraient accusés d’être à l’origine des bouleversements politiques dans le pays.
Le réseau des INDH africaines reconnaît qu’il incombe au gouvernement de maintenir l’ordre public, ce qui doit être fait en vue de promouvoir et de protéger les droits de l’homme, y compris le droit de se réunir et de manifester pacifiquement, ainsi que le droit à la liberté d’expression. La NANHRI est d’avis que la limitation de la jouissance de ces droits doit se faire, comme le prévoit la loi, tout en veillant à ce que les principes de légalité, de proportionnalité, de nécessité et de non-discrimination soient respectés.
A cette fin, nous, membres du réseau des INDH africaines, appelons le gouvernement et les autorités concernées de la République du Zimbabwe à prendre les mesures suivantes :
Nous demandons également à la Commission ZHRC de prendre les mesures suivantes :
Mohamed Fayek
NANHRI Président